jeudi 29 mai 2014
Je m’appelle Laure. J’ai 37 ans, trois enfants et j’habite à Vallet depuis trois ans. J’ai travaillé dans le textile pendant douze ans, au marketing, aux collections et à la communication. Je suis amatrice de déco, de vintage, de mode et de DIY.
La naissance de mon troisième enfant a été l’occasion pour moi d’assumer mon envie de changer d’activité professionnelle pour retrouver du sens et de l’équilibre personnel. D’oser me lancer après plusieurs années d’hésitations et de peur.
Après avoir chiné et retapé des meubles, créé des lampes pour ma maison et mes amis, j’ai fait le pari il y a 8 mois de lancer ma marque de meubles vintage customisés et autres curiosités décoratives. Avec la conviction que les habitudes de consommation des français évoluaient vers plus d’éco-responsabilité, de durabilité et de personnalisation.
Chouette Fabrique regroupe plusieurs activités : une boutique en ligne proposant des meubles et objets vintage de style 50’s à 70’s revisités ou non, une offre de créations uniques et décoratives imaginées et éditées par la Fabrique et un service de création et de rénovation sur mesure et à la demande.
La boutique Etsy est née en février 2014. Je voulais vendre en ligne pour garder de la flexibilité et de la liberté d’organisation. Il me semblait important de développer mon site internet mais aussi de présenter mes produits sur une plateforme « professionnelle » dédiée à l’artisanat (DIY) et au vintage pour créer du lien avec les clients, découvrir d’autres offres et créateurs. Etsy, bien que moins connue en France que d’autres plateformes, m’a semblé très bien organisée, structurée et surtout honnête dans sa démarche. Intégrer une communauté, même virtuelle, me semblait nécessaire. Cela m’enrichit, me dynamise, et me donne confiance. Je ne suis pas du tout une fille de réseau et faire partie de la team m’incite à quitter mon antre pour rencontrer de nouvelles personnes, échanger, partager, et s’entraider, et tout cela en local ! Je ne sens moins seule et ça me pousse à balayer les tonnes de doutes pour avancer et croire à mon projet. Je me sens soutenue et accompagnée par l’énergie, l’enthousiasme et la générosité des leaders !
Je souhaitais lancer la boutique avec une offre la plus cohérente et complète possible. J’ai donc chiné et customisé des meubles pendant 4 mois afin de me constituer une mini collection. J’ai trouvé mes fournisseurs de tissus et de composants électriques et créé mes coussins et lampes. Sont ensuite venues les étapes de validation du nom et logo, de l’identité visuelle, de dépôt de statuts, de prises de vue et de mise en ligne. Je dois avouer que j’étais très fébrile en appuyant sur le bouton mise en ligne d’Etsy le 10 février dernier !
Mes inspirations sont très diverses : magazines, concepts de magasins, cahiers de tendances, voyages, pinterest, internet. J’aime les images, le graphisme, l’architecture, la mode, les mots, les gammes couleur et aussi les belles photos. Je me nourris également beaucoup des discussions avec les copains graphistes, stylistes, DA…. Je leur présente un meuble, un projet, écoute leurs avis éclairés, spontanés et enrichissants. Je puise aussi dans l’expérience tirée de mon ancien job de communicante et de marketeuse.
Dans mon activité de customisation, j’ai opté pour certains matériaux en fonction de leurs qualités : le bois pour son coté authentique, brut, solide et intemporel ; la peinture pour les infinies possibilités de coloris offertes et pour sa texture ; le papier peint pour son aspect visuel, rétro et graphique ; le tissu pour son coté doux et réconfortant et comme outil d’expression de tendances. Les meubles et objets de décoration sont eux sélectionnés pour leur style simple, rétro et évident. Chaque pièce est travaillée et mise au goût du jour avec une volonté essentielle : la rendre unique et irrésistible !
Avant d’y arriver, il y a de nombreuses étapes. Tout commence au moment où je chine, où je découvre un meuble, pas forcément très beau de prime abord, mais qui me parle, pour lequel j’ai un coup de cœur, une conviction spontanée, sans trop savoir encore ce que je vais en faire !
J’achète très souvent des meubles parce que je les « sens », mais la plus part de temps je ne sais pas encore comment je vais les rénover. Je les stocke, je tourne autour, je les observe, parfois pendant des semaines. Et un jour, le déclic arrive, comme une évidence. Coloris, matériaux, axes de la customisation, tout s’éclaire de manière presque évidente et le travail de rénovation et de création peut commencer. J’accorde aussi beaucoup d’importance au shooting des meubles. Mettre le meuble en scène, c’est le lancer dans sa nouvelle vie, lui donner une nouvelle légitimité, exprimer sa nouvelle personnalité, prouver qu’il peut être vintage mais aussi résolument au goût du jour.
Le premier meuble que j’ai rénové dans un but commercial est Apolline, une commode des années 60, haute perchée sur ses pieds compas. Pendant 45 ans elle a accompagné la vie d’un couple en trouvant sa place dans leur chambre. Sa propriétaire, âgée, me l’a vendue car elle devait quitter sa maison. Je l’ai décapée, renforcée, repeinte, vernis, tapissée… Elle était toute belle et pimpante, complètement dans l’air du temps. Je l’ai mise en ligne dès le lancement de la boutique et elle a reçu un accueil très positif. Et pour moi comme pour elle, la boucle est aujourd’hui bouclée car elle est partie poursuivre son élégante vie à Rochefort pour meubler la chambre d'un bébé…
Mes projets pour la suite sont nombreux. Le site internet www.chouettefabrique.fr vient juste de sortir. Il va falloir maintenant le faire vivre, le promouvoir et le développer. Du côté de l’offre produit, j’aimerais maintenant développer la gamme de créations propres, petits objets de déco, de rangements, textile, lampes, … des produits coup de cœurs, qui viendront compléter la gamme de meubles vintage customisés. J’aimerais aussi mettre en place des partenariats avec des créateurs et des ébénistes. D’autres aspects de l’activité devront également avancer : organiser des journées de présentation et de rencontre, mais aussi trouver un local pour travailler plus « confortablement ».
Je suis toujours à la recherche de l’endroit idéal. Grand, lumineux, proche de chez moi, chaud en hiver, joli et où les transporteurs peuvent venir. Comme je n’ai pas encore trouvé cette perle rare, en attendant je travaille simultanément dans deux endroits. J’ai un atelier en pleine campagne (au milieu des vignes de muscadet) qui a l’avantage d’être grand et lumineux, où je peux stocker tous mes meubles en attente de rénovation. Mais où il fait très froid et je m’y sens un peu perdue ! Je travaille aussi à la maison, dans mon garage, lieu plus petit, plus sombre mais dans lequel je me sens bien. J’y ai mes repères. C’est dans cet endroit que j’ai retapé mes premiers meubles et que j’ai décidé de lancer mon activité. La maison me sert pour l’instant de showroom !
Ma boutique m’apporte beaucoup de plaisir et d’équilibre. J’aime le fait que ma nouvelle activité professionnelle puisse m’apporter à la fois des moments de création, de réflexion, de rencontre et de communication. Je maîtrise mieux mon rythme professionnel et donc personnel. Je retrouve du sens à mon action, de la confiance et de la sérénité. Et impossible de s’ennuyer, les taches sont multiples et les remises en questions quotidiennes.
Ainsi je peux profiter des miens ! Famille, amis, je passe le plus de temps libre possible avec eux. Cela me ressource. C’est mon moteur.
Contact : laurecollet(at)chouettefabrique(point)fr / Tel : 06 85 79 54 03
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